« Haïkus chorégraphiques » : c’est la troisième étape de la recherche d’Isabelle Magnin autour de l’idée de liberté, traitée à la fois comme thème et comme matière chorégraphique.

Ici, la danse naît partout et s’affranchit des contraintes liées à sa représentation.

Constituée d’une série de pièces courtes, cette proposition est conçue pour tous les espaces publics, se modulant en fonction du lieu et des circonstances de la représentation .

Les haïkus sont présentés en parcours ou disséminés sur des espaces sélectionnés, enchaînés les uns aux autres ou distillés sur une période donnée.

La pièce est interprétée par Santiago Codon Gras, Sophia Johnson et Schéhérazade Odin.

Au départ, il y a le haïku, forme poétique brève, née au Japon .

Il traduit souvent une image visuelle, avec une économie de mots allant jusqu’à l’épure.

Sa simplicité rejoint l’essentiel et ouvre en chacun de nous un espace intérieur immense disponible pour l’imaginaire de chacun.

Espace intérieur rendu sensible et visible dans l’espace extérieur habité par le mouvement ;

grâce à une danse métissée, issue de langages chorégraphiques pluriels.

Elle rencontre un univers sonore métissé lui aussi : musiques mixées et juxtaposées aux mots et à la poésie. Il est né d’une collaboration avec Charles Doerr.

Chaque haïku chorégraphique, porteur d’une atmosphère propre, a une durée de une à quatre minutes. Il joue avec l’espace proposé et offre une « évasion poétique » à celui qui le reçoit,

le laissant partir ensuite à la recherche d’une autre danse.

Le spectacle n’est pas annoncé. ; s’il l’est, c’est de manière détournée.

Il vient plutôt se juxtaposer à toute autre manifestation publique. Il créera alors un « attentat poétique » destiné à ouvrir la porte de l’imaginaire et du sourire.

Une version scénique des «  Haïkus Chorégraphiques » sera créée en 2010